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Combien d'émissions de CO2 pour fabriquer une voiture électrique ?

Afin de calculer au plus juste le bilan carbone des véhicules électriques sur leur durée de vie, il faut prendre deux éléments en considération : les émissions directes et les émissions indirectes de CO2 rejetées dans l’environnement.


Les premières englobent la production d'électricité et le taux de carbone émis, tandis que les secondes tiennent également compte de la fabrication et du recyclage de la batterie. La somme des deux permet une juste comparaison entre l’impact écologique d’un véhicule thermique et d’une voiture électrique.


Sommaire :

  • Le coût en CO2 de l’utilisation d’une voiture électrique
  • Le coût en CO2 de fabrication et de recyclage d’une voiture électrique
  • L’économie de CO2 réalisée lors de l’utilisation d’une voiture électrique par rapport à la voiture thermique
  • Des progrès à venir sur les batteries électriques


Le coût en CO2 de l’utilisation d’une voiture électrique

Le site econologie.com a publié plusieurs études pour estimer le bilan carbone des véhicules électriques, en tenant compte de la source de production d’électricité. Deux pays ont ainsi été considérés : la France, où l’électricité provient de l’énergie nucléaire, et l’Allemagne, où la production est issue de centrales à charbon, malgré la montée en puissance de l’énergie renouvelable. Dans ce dernier pays, la moyenne de rejet de CO2 par kWh électrique est de 600 g/kWh, tandis qu’en France, il n’est que de 90 g/kWh.


L’exemple pris pour illustrer le calcul est celui d’une voiture électrique, dont la batterie lithium-ion rejette 41 g par kilomètre parcouru. A cela, il convient d’ajouter le coût de la recharge, estimé à 0.13 kWh/km pour des véhicules électriques d’une autonomie de 150 kilomètres, avec une batterie d’une capacité de 16 kWh.


Ainsi, le calcul du bilan carbone lors de l’utilisation de ce type de voiture électrique est le suivant :

  • En France, il est de 41 + (0.13 x 90) = 53 g/km.
  • En Allemagne, il est de 41 + (0.13 x 600) = 119 g/km, soit l’équivalent d’une voiture moyenne thermique diesel et plus élevé par rapport à une petite citadine essence.

Le coût en CO2 de fabrication et de recyclage d’une voiture électrique

Il faut ajouter à cela le coût de fabrication et de recyclage écologique d’une batterie pour voiture électrique. Les études précitées estiment que la fabrication de cette dernière correspond à un coût de 12.5 g/km, sur l’ensemble de la durée de vie, ce chiffre étant doublé pour intégrer l’émission polluante induite par le recyclage, soit un total de 25 g/km.

L’économie de CO2 réalisée lors de l’utilisation d’une voiture électrique par rapport à la voiture thermique

Les calculs ci-dessus montrent le rapport suivant :

  • Les voitures thermiques coûtent ⅕ de CO2 en fabrication et ⅘ en utilisation.
  • Les véhicules électriques coûtent ⅘ de CO2 en fabrication et recyclage et ⅕ en utilisation.

Selon les pays, le bilan carbone global d’une voiture électrique est beaucoup moins coûteux en termes de CO2 que celui d’une voiture thermique : entre 50 et 60 g de CO2/km en France. En Allemagne cependant, où 50% de l’électricité provient de l'extraction de charbon, on obtient un résultat deux fois supérieur, ce qui équivaut au taux de rejet d’un petit véhicule à moteur essence, ou d'une citadine diesel qui émet 95 à 100 g de CO2 par km.


Avec la voiture électrique, l’air est évidemment plus sain lors de l’utilisation. D’après une étude réalisée par Futura-sciences.com, la pollution de l’air cause 105 décès en France pour 100 000 habitants, contre 154 en Allemagne. En Chine, la pollution serait responsable de 25% des morts ! En ne se basant que sur ces données, on mesure plus facilement l’impact positif du véhicule électrique.

Des progrès à venir sur les batteries électriques

L’impact sera d’autant plus positif dans le futur, lorsqu’il sera possible de systématiser la recharge des batteries par l’usage d’une source d’énergie renouvelable. Cela peut passer par l’hydraulique, l’éolien ou le solaire. C’est le nouveau choix du constructeur automobile Tesla, qui se sert de panneaux solaires pour faire fonctionner ses unités de production. C'est également le choix de l'Union européenne, qui s'est engagée sur le chemin d'une sensible réduction des émissions de gaz à effet à l'horizon 2030, lors des accords de Paris.


En outre, les recherches sur des composants de batteries électriques plus propres sont en cours, et les progrès devraient se poursuivre vers des voitures de plus en plus écologiques !

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